Gianni PETRIOLI
Né en 1977 en Belgique, Gianni Petrioli est d’origine Italienne, et vit entre la France et la Belgique depuis quelques années.
Autodidacte, il peint pour découvrir son inconnu, il plonge sans filet, sans projet, aimanté par les textures, les couleurs et une passion toute particulière pour l’abstraction.
C’est à l’âge de 30 ans que ce jeune père de famille, alors en formation pour peindre à l’enduit naturel, se trouve investi d’un désir de création enfoui depuis fort longtemps et qui n’avait encore jamais vu le jour. La peinture abstraite devient alors une porte d’entrée vers des profondeurs d’intimité et d’émotions qu’il ne touchait pas jusqu’alors.
C’est une aventure de tâtonnement, à la recherche de dire et de voir ce qui se refuse et ne peut émerger autrement que par un grand lâcher prise de toute intention et de toute attente. Gianni Petrioli se travaille à laisser advenir un contact fusionnel avec sa peinture, le chemin à parcourir pour atteindre « l’osmose » vers laquelle il tend étant une véritable épreuve.
Chacune de ses toiles est le fruit d’une traversée de ce qui se dérobe. Gianni Petrioli peint par recouvrement, s’élançant à la rencontre de sa propre fuite, de ses doutes et difficultés à se toucher qui donnent à ses œuvres l’épaisseur texturale d’une aventure en direction de lui-même. Un parcours pour rejoindre par le geste pictural, une fluidité de circulation sans esquive, une détente. Il peut ainsi revenir de nombreuses fois sur une toile dans une durée indéterminée tant que celle-ci n’a pas traversé, percé un mur, une échappée belle. Ce sont alors des couches et des couches de matière, posées à la spatule ou au couteau, rarement au pinceau, qui composent ses tableaux.
A 40 ans, Gianni Petrioli rencontre Lucia Diris, artiste peintre, dont il va reconnaitre le travail d’une intense profondeur et Aurélien Réal, cinéaste et photographe qui expérimente l’abstraction, la perte de la figure pour laisser transparaitre les formes, depuis de nombreuses années. Ces deux artistes vont permettre à Gianni de s’affirmer dans son art et dans sa pratique, d’en affiner le geste et d’être accompagné dans son élan pour s’y consacrer pleinement. L’invitation à se sonder et se découvrir se fait plus forte et, inspiré par cette fréquentation et cette entraide, une série d’une vingtaine de toiles voit le jour depuis trois ans maintenant.